Peurs nocturnes
Du haut de ses dix ans, la petite fille blonde, en robe de nuit, venait de se coucher. Sa journée avait été bien trop chargée et elle s’était affalée de tout son long sur le lit, s’enfonçant en une dizaine de minute seulement dans un sommeil profond… Sa télévision était encore allumée sur la chaine de dessin-animé qu’elle préférait et elle donnait à la petite chambre rose une ambiance détendue et sereine… |
Dans la chambre des parents, un tout autre spectacle était donné : des cris comme s’il en pleuvait ne tareraient pas à réveiller la petite s’ils duraient, des échanges de regard plus ou moins incertains rendaient le spectacle étrange, et gênant…
-Arthur ! Arrête, arrête ! Stoppe ta jalousie un peu ! Je n’en peux plus de toi ! Je n’en peux plus ! Quoique je fasse, quoique je dise, tu auras toujours raison et tu auras toujours une excuse plus valable que celle que je donnerais ! Tu m’énerves, voilà tout ! cria la femme.
-Et toi ?! Et toi, alors ? Tu penses que tu n’es pas jalouse ? Penses-tu vraiment que je ne puisse pas admettre que tu ais raison ? Tu penses réellement cela ? s’emporta l’homme.
-Oui, je le pense ! Oui ! Ha, je tu jure : tu m’exaspères parfois ! Je ne peux plus te supporter Arthur, c’en est trop !
-Mais qu’est ce que tu crois ? Moi aussi j’en ai marre de te supporter tous les jours depuis trois ans ! Il est temps que je te le dise : tes crises me saoulent ! Si je reste avec toi, Anna, je peux te l’avouer maintenant, et bien c’est juste pour notre fille !
La suite nous restera inconnue…
Plus tard dans la nuit, tandis que le calme avait été retrouvé à l’intérieur de la maison et que le vent, soufflant plutôt fort dehors, faisait taper les volets contre les murs, quelque chose réveilla la fillette. Elle ouvrit un œil, puis deux et s’essuya doucement le front grâce à sa couverture car elle venait de sortir d’un affreux cauchemar. Et comme une envie pressante de réconfort la gagnait peu à peu, elle enleva la couette qui lui tenait jusqu’ici chaud et se glissa hors du lit. Titubant à moitié car encore un peu dans les vapes, elle eu du mal à rejoindre le couloir plongé dans un noir total…un noir profond… un noir à faire trembler les morts…
-Papa ? cria-t-elle tout en marchant. Papa, réponds moi.
Elle progressait lentement dans le long couloir et repensa soudainement au cauchemar qui l’avait réveillé. A cette simple idée, elle se figea sur place, posa une main sur le mur de droite et se plaqua la deuxième contre le visage. Elle tremblait presque…
-Papa, où es-tu ? J’ai peur, papa, je suis toute seule. Viens, s’il te plait.
Faisant un pas toutes les deux secondes, elle arriva finalement à la fin du tunnel au bout d’une dizaine de minute et déboucha alors à la cuisine qu’elle traversa plutôt rapidement, tant ce lieux lui faisait peur du fait de ces nombreux couteaux, plats et ustensiles présents.
-Réponds moi, papa. Papa, papa…
Quand elle arriva enfin à la chambre de ses parents, aucun bruit n’en sortait, un silence plat y régnait et peut-être fusse ce silence angoissant qui la fit évanouir.
Tic… Tac… Tic… Tac… Tic… Tac…
…
…
Le lendemain, quand elle se réveilla, un grand homme de couleur blanche, agent de police, se trouvait au-dessus d’elle et l’aida à se relever. Les sirènes de pompier, d’ambulance et de police se faisaient entendre dans la rue et la petite fille commençait alors à se poser des questions.
-Qui êtes-vous, monsieur ? demanda-t-elle.
-Je ne te veux aucun mal, rassures-toi. Est-ce que ça va ? Quel est ton nom ? demanda l’homme.
-Oui, oui je vais bien. Je m’appelle Justine. Qu’est-ce qu’il se passe ? Dit moi ce qu’il se passe, s’il te plait ?
-C’est un voisin qui nous a appelé. Il a dit qu’il avait entendu des cris dans la maison. Il lui a semblé t’entendre pleurer, crier aussi. Est-ce vrai ?
Elle s’appuya le dos contre le mur, essuya la larme qui commençait à couler sur sa joue gauche et, voyant à demie la lame ensanglantée d’un couteau posé au sol et dépassant de l’encolure de la porte, demanda :
-Où sont mes parents, monsieur ?!
-Ils se trouvent dans la chambre, derrière ce mur mais… nous irons une prochaine fois, tu veux bien ? Pour quoi cette question ?
-J’ai peur… Je veux les voir ! S’il vous plait… Je sais qu’ils sont morts…
-Je regrette. Tu ne peux pas. Alors dis moi, j’ai quelque question à te poser. Veux-tu bien y répondre ?
La fillette acquiesça.
-Très bien. As-tu, toi, entendu le moindre cri, le moindre bruit cette nuit ?
Elle fit non de la tête, bien que quelque chose l’avait néanmoins réveillée.
-Pourtant, tu es venue jusqu’ici. Pour quelles raisons ?
-Je ne sais pas. Je ne sais plus !
-As-tu vu quelque chose, avant de t’évanouir ? N’importe quoi ?
-Oui, mais… Je n’en suis pas bien sûre.
-Dis moi quand même…
-Il y avait une fille dans la chambre. Elle, elle tenait un couteau dans ses mains et elle n’arrêtait pas d’appeler mon père. Je ne sais pas ce qu’elle faisait là, chez moi, mais…
-Mais ?
-C’est elle qui a tué mes parents ?
-Comment sais-tu qu’ils sont morts ? se demanda l’homme.
La fillette tourna alors vivement la tête en direction du couteau qu’elle avait déjà aperçu et refixa les yeux de l’individu, qui avait suivi son regard.
-Très bien… Tu parlais d’une petite fille…
-Oui…
-Dis moi : à quoi elle ressemblait cette fille ?
Et dans un petit sanglot, elle cracha :
-A moi.
Posté le 5 août 2013 - par rature
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Salut à tous ! Cela faisait un petit moment que je n’étais pas venu faire un tour sur le blog et me voilà donc ! La principale raison de cette absence et tout simplement la suivante : j’avais un très gros projet en route et il me fallait le terminer au plus vite ! Mais […]
Posté le 16 juillet 2013 - par rature
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